Les Invasions Barbares de Denys Arcand

J'avais laissé ce film canadien pour un jour "où j'aurais le temps". On l'a vu dimanche dernier, sans aucune expectative, ni a priori; sans connaître l'histoire ni du film, ni du réalisateur (maintenant je détruis peu à peu ce petit plaisir de découvrir Les Invasions Barbares de Denys Arcand pour ceux qui liront ces quelques lignes).

J'ai été séduit par les personnages avec ce charmant accent canadien.
J'ai été séduit parce-que j'adore les films en français, parce-que j'ai une culture française qui est maintenant influencé par un petit peu d'Amérique... Et le Canada, pour moi, ignorant de toute expérience canadienne, connaissant très peu de son histoire, sa géographie, et tout autre chose qui puissent mes donner des indications plus précises, me semble un peu la France en Amérique, ou la France d'Amérique (mes excuses pour tous les canadiens qui liront cette rubrique), bien le disait et le pensait le Général De Gaulle.

Le thème de la mort, de raconter la mort, m'a toujours fasciné... C'est quelque chose qui m'intérésse profondément...
J'ai gardé du film, la façon dans laquelle le réalisateur raconte la mort, et pas seulement la mort du personnage principale, qui est le thème principal du film, mais la mort d'un groupe, d'une idée de la vie, d'un idéale... La relation fils-père et l'amour, dans tous ses expressions, tombent à un deuxième plan. Comment la vie t'éloigne et la mort te rassemble de l'autre comme si dans la mort de quelqu'un d'autre était un peu la tienne...
On se ballade dans l'Histoire par les récits d'un gauchiste "produit de mai '68" qui se trouve dans un monde sans aucun sens et sans sortie... J'ai pensé par moment à Cyrano de Bergerac, "qui avait tout raté, même sa mort"...
J'ai beaucoup aimé le film de Denys Arcand, quelques vides par moments, des sentiments périodiques de lenteur et de longueur excessive mais après digestion, un sourire, un beau et bon souvenir...

Pour tous ceux qui ne l'ont pas encore vu, couraient le louer!

Le trailer: